Nous voyons que la méthode proposée demande une grande délicatesse en jonglant avec la matrice Fock et les orbitales, afin de produire une courbe d'interaction intermoléculaire pour un système, pour lequel un calcul CCSD(T) n'est pas une demande extraordinaire. Mais la suite est relativement directe : avec des orbitales localisées pour un système périodique, les mêmes opérations seront réalisables, sauf le calcul de l'énergie de corrélation MP2C, qui doit être déterminée par des équations linéaires de grande dimension, mais qui restent malgré tout moins coûteuses qu'un calcul CCSD(T) ou CEPA. Cette perspective fait l'objet des travaux en cours.
Cette voie de recherche est située un peu hors de la mode actuelle qui demande d'utiliser des méthodes au moins de type Coupled Cluster ou de la fonctionnelle de la densité. Néanmoins, calculer une énergie de corrélation dans un système périodique est encore loin d'être une procédure standard et plusieurs groupes de recherche sont actuellement en train d'introduire des idées différentes dans des programmes de calcul commerciaux tels que GAUSSIAN ou MOLPRO. Le chemin choisi ici permet de dévélopper des idées indépendamment de ces grands logiciels en se concentrant sur le problème lui-même.
Le résultat principal de ce chapitre, c'est à dire d'utiliser l'approximation diagonale d'un CEPA habillé en orbitales localisées, doit être testé encore avec des systèmes réellement étendus et par exemple dans des bases différentes avant de diffuser les routines plus largement. Par contre, l'absence de traitement de la perturbation Epstein-Nesbet dans les codes de calcul existants (d'où l'absence de résultats publiés) est une conséquence des défauts de l'utilisation des orbitales canoniques. J'espère que ma contribution peur aider à remettre cette méthode attractive à sa place méritée dans la communauté scientifique.