Liaisons résonantes , liaisons hydrogène

Dr. Stéphane Humbel, Groupe de Modélisation et Réactivite Chimique,UMR CNRS 6519, Université de Reims-Champagne-Ardenne
Email: stephane.humbel@univ-reims.fr


Lundi, 27 mai 2002, 11h00

La résonance est la source de stabilité d'un grand nombre d'interaction. Parmi celles-ci, on note les liaisons à 1 ou 3 électrons qui sont mises en cause dans certains processus chimiques ou biochimiques en tant qu'intermédiaire, en particulier de réactions de transfert de charge. Ces liaisons à nombre impair d'électrons sont assez fréquemment observées dans des systèmes saturés du type [RnX - XRn]+ , X = C, N O, F et leurs homologues de la seconde ligne. Après un aperçu de ces interactions à un et à trois électrons et de leur compétition avec la liaison hydrogène, nous nous intéresserons en particulier à des systèmes comportant une insaturation comme des fonctions carbonyles, imines ou thiocarbonyles, substituées, susceptible de former de tels complexes avec des radicaux cation d'amines. Cette présentation s'intéressera en particulier à la compétition entre liaison hydrogène et liaison à 3 électrons.[1] D'autre part nous chercherons à dégager les critères favorisant un type de liaison plus qu'un autre, en fonction de quelques substituants par exemple. La seconde partie de cet exposé s'attachera à discuter de la part de la résonance dans les liaisons hydrogène de type "Short Strong".[1a] A l'issue de cette discussion, nous pourrons trouver une description permettant de rationaliser les différentes formules proposées dans la littérature, donnant la force de ces liaisons en fonction de la différence d'affinité protonique des partenaires de la liaison hydrogène.[2]
[1] Ce séminaire commentera notamment nos récentes (et un peu moins récentes) publications sur le sujet
a) S. Humbel J. Phys. Chem. A Soumis 2002;
b) S. Humbel, N. Hoffmann, I. Côte, J. Bouquant, Chem. Eur. J. 2000, 6, 1592;
c) S. Humbel, I. Côte, N. Hoffmann, J. Bouquant, J. Am. Chem. Soc. 1999 121, 5507.
[2] a) M. Meot-Ner, J. Am. Chem. Soc. 1984, 106, 1257;
b) J.W. Larson, T.B. McMahon, J. Am. Chem. Soc. 1982, 106, 6255;
c) S. Scheiner, P. Redfern, J. Phys. Chem. 1986, 90, 2969;
d) D.E. Magnoli, J.R. Murdoch, J. Am. Chem. Soc. 1981, 103, 7465;
e)T. Zeegers-Huyskens, J. Mol. Struct. 1988, 177, 125.